La pagaie pour découvrir
les rivières et le littoral
La navigation à la pagaie naît du désir d’aller sur l’eau seul, d’explorer les petits chenaux et les îles, et d’être, contrairement à l’aviron, face au parcours. Fin XIXe, les canoës canadiens en bois se confrontent aux rivières.
C’est le début de l’eau vive, à la pagaie double avant la pagaie simple. Sur le littoral, la périssoire laisse peu à peu la place au canoë à voile et au kayak pliant en toile, plus marins.
Avec la maîtrise de l’esquimautage au début des années trente, le kayak s’aventure dans les courants.
Les dates clés
- L’accès aux congés libère du temps pour les loisirs. Les employés de l'État bénéficient dès 1853 de congés payés. Régulièrement remis en cause depuis la Révolution, le repos du dimanche est établi en 1906. La loi accorde à tous, en 1936, deux semaines de congés payés.
- 1860-1914 : Les canotiers utilisent indifféremment les bateaux à l’aviron et les périssoires à la pagaie en fonction des sites et des types de navigation : à l’aviron pour les croisières de plusieurs jours ou à la pagaie pour les rivières étroites.
- Début XXe : Les récits de croisière, les bulletins, la presse et les conférences diffusent l’information sur les rivières. L’ensemble participe à la promotion du canoë.
- 1919 : Le Canoë Club de France et le Touring Club de France lancent une série de topoguides de rivières.
- 1925 : Le Canadien Georges Smyth enseigne à Alfred Rouan et André Meinvielle du CCF la technique canadienne de la pagaie simple.
- 1932 : Marcel Bardiaux est le premier Français à esquimauter. Il reprend la technique mise au point par l’Autrichien Edi Pawlata en 1928.
À savoir
- En 1934, le Canoë Club de France propose des renseignements sur 12 800 km de rivières
- Au début des années 1930, 1ère classification des parcours d’eau vive en 3 classes
- À la même époque : Les canotiers profitent de l’expansion du chemin de fer ; d’abord vers les stations de canotage de la Seine et de la Marne, puis, avec leurs bateaux, vers l’ensemble des rivières.
